Les Eurotrotters épisode 6 : Stéphanie à New York (Partie 1)

Stéphanie, chanceuse, s’en est allée dans la ville de Frank Sinatra, ce New-York incarnant le rêve américain avec une beauté que l’on prend en plein visage. Quoi de plus beau comme cadeau d’anniversaire ? Cette ville, aussi belle soit-elle, est-elle accessible ? On laisse la parole à Stéphanie qui vous dit tout. Bonne lecture ! 

A cause d’une myopathie, je me déplace en fauteuil roulant depuis l’âge de 11 ans. L’accessibilité est devenue plus difficile dès le passage au fauteuil électrique à mes 15 ans : 188kg (sans moi) à porter, c’est impossible dès qu’une marche se présente).
Dans la vie de tous les jours, c’est une certaine organisation…mais au bout d’un moment, on connaît certains parcours, certains trottoirs (abaissés d’un côté mais pas de l’autre par exemple…)…Bref, je me débrouille !
En ce qui concerne les vacances et lieux inconnus en général, c’est une autre histoire !
Pour mes 30 ans, je suis partie à New York.
L’avantage avec les Etats-Unis c’est que les villes sont plutôt nouvelles…et les constructions plus adaptées.
Une bonne préparation est essentielle. Voici quelques clés pour vous aider à préparer votre voyage et quelques lieux accessibles (cf. Etape 5).
ETAPE 1 : L’avion (réservation et montée)
Tout d’abord, il a fallu réserver des places dans un avion. Normal, me direz-vous !
Nous sommes passés par le service Saphir d’Air France qu’il a fallu contacter bien à l’avance (en janvier pour le mois d’août) pour préciser poids, dimensions du fauteuil, type de batterie…
Pour information, habituellement je dois effectuer 5 transferts entre mon fauteuil et le fauteuil passager dans l’avion :
1/Mon fauteuil à celui de l’aéroport
2/De celui de l’aéroport à celui pour passer le portique détecteur (un fauteuil sans armature métallique)
3/De celui du détecteur à celui de l’aéroport (de nouveau)
4/De celui de l’aéroport à un fauteuil très étroit pour passer entre les rangées de sièges de l’avion
5/De ce fauteuil orange à ma place dans l’avion. Les personnes du service Saphir peuvent normalement vous aider à faire le transfert il me semble. Mais en ce qui me concerne, il vaut mieux que ce soit quelqu’un que je connais qui le fasse (les personnes ont appris à porter sous les bras…ce qui m’est fortement déconseillé).
D’habitude, une fois que vous êtes dans l’avion, vous ne pouvez plus vous déplacer (pas de fauteuil à bord…pour les envies pressantes par exemple, il faut oublier).
Mais là, oh joie ! Pour la première fois, j’ai pris un avion (A380) dans lequel ils avaient la possibilité de garder le fauteuil de transfert jusqu’à la place (fauteuil étroit orange).
ETAPE 2 : Réserver l’hôtel…
ETAPE 3 : Trouver un moyen d’aller de l’aéroport à l’hôtel (réservation de Shuttle)
Des recherches sur Internet ou auprès d’amis qui y étaient allés n’ont rien donné. Nous avions juste repéré qu’il y avait des shuttles (navettes) accessibles.
Donc en sortant de l’aéroport, nous partons à la recherche de ces fameuses navettes. En attendant, nous avons vu que certains taxis semblaient accessibles mais nous restons sur notre option shuttle (car réservée et payée à l’avance).
Nous voyons arriver une première navette. Le chauffeur sort la rampe…enfin, une rampe genre monte-charges (plateau à 90° qui se baisse grâce à une télécommande). Je monte sur la « rampe » et là, nous nous rendons compte que mon fauteuil est trop long. Les roues arrière dépassent. Par chance, la deuxième navette que nous avons attendue avait un plateau plus long.
Si vous voulez tester la navette, une seule chose à dire : c’est SPORTIF. Les routes sont un « patchwork de goudron » et la conduite du chauffeur était…rythmée ! Alors que le fauteuil était accroché, mon père a dû se lever et me tenir. Donc, si vous avez une autre solution, c’est mieux, il me semble…après, si vous aimez l’aventure…c’est à vous de voir !
ETAPE 4 : Trouver l’hôtel et s’y installer
En arrivant à l’hôtel, quelle joie de voir que les portes s’ouvrent grâce à un bouton « poussoir » assez souple, de voir que le siège de douche est plus large que moi (je ne suis pas bien épaisse mais souvent je tombe sur des tabourets…dangereusement glissant ou des sièges très étroits et qui ont l’air de tenir par je ne sais quel mystère…)
ETAPE 5 : Découverte de New York City !
En général : En ayant fait 12 à 20kms par jour à pied (oui, oui…on est des marcheurs…enfin, vous m’avez comprise…) je n’ai été confrontée qu’à 3 trottoirs non abaissés. Il l’étaient quand même à 2 ou 3m plus loin.
Les feux de circulation émettent des sons lorsqu’il ne reste plus que quelques secondes (10 ou 15) pour traverser avant de passer au vert pour les voitures. Cela peut aider, entre autre, les personnes mal voyantes/non voyantes.
Times Square : Quand j’y suis allée, il y avait des travaux mais j’avais la place de passer. Les américains sont forts dans l’accessibilité même en plein chantier : un trottoir près d’un chantier où vous aimeriez passer ?…Qu’à cela ne tienne, il y aura une rampe en bois (une vraie, pas un truc qui risque de se faire la malle ou de se casser) ! Et le must du must : la pancarte « Pardon our appearance »…J’adore !
Times_Square_Panorama
 
 
 
 
Déjeuner à Rockfeller Plaza : des restaurants en contrebas. Vous pensez qu’il n’y a aucun moyen de descendre car vous avez des marches devant vous ? En faisant le tour, vous trouverez un ascenseur !
Visite de musées : le MOMA et le Guggenheim. Accessibles tous les deux. Le MOMA a un ascenseur et le Guggenheim est construit de telle sorte que c’est une immense pente douce qui permet de monter dans les étages du musée.

Le Guggenheim

Le Guggenheim


 
 
 
 
 
 

Pas mal non ? La suite arrive bientôt..

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